samedi, février 02, 2008

Knock Knock Knock (suite)

Moi pis Bob, comme deux cons, on s’embarque pour Ottawa parlementer avec les membres du personnel de feu monsieur le haut-commissaire du Royaume-Uni... Bob me remercie pas de l’entraîner dans cette histoire tordue, scellée de l’intérieure, boulonnée de l’extérieure, pavée d’immunités diplomatiques, égayée de guillotines comme en républiques. Bref on risque gros notre beefsteak là-dedans. RCMP, Scotland Yard et «Dupont et Dupont», j’adore moi, contrairement à Bob que ça fait dégueuler. Je conduis ma Plymouth Barracuda 69. C'est une 340 Cubic Inches, soit une cylindrée de 5.7 Litres, pour une puissance max DIN (Deutsches Institut für Normung) de 275 Chevaux, couleur or vert. Y’a rien de trop beau pour les vacances de monsieur Hulot! Rankine laisse une femme et deux filles, dix-huit et seize ans, faux voir à qui il les laisse des fois que... Cinq heure, nous testons un premier Whiskey bar, un des plus vieux d’après l’annonce, ambiance agréable, on passe la soirée. Le lendemain on se pointe à la résidence du haut-commissaire britannique : Earnscliffe, au 140, promenade Sussex.

DEPUIS 1930, les hauts-commissaires du Royaume-Uni qui se sont succédé à Ottawa ont habité Earnscliffe, une demeure victorienne de pierre grise sur la rive sud de la rivière Ottawa. Elle a été rendue célèbre par Sir John A. Macdonald, le premier Premier ministre du Canada. Il en fut propriétaire et y vécut pendant de nombreuses années avant d’y mourir en 1891.



C’est beau mais ça fait deuil aujourd’hui, voyez ce que je veux dire. Les gens font la gueule... Faut s’y faire... On affiche tristesse et compassion devant l’interlocuteur puis devant la dame secrète du secrétariat qui l’arme à l’anglaise : «Mister Goodenough will see you soon». Et moi de dire, merci, thank you!

[À partir d’ici, pour faciliter la tâche aux lecteurs qui n’entendraient que difficilement la langue de Shakespeare, je ferai, la traduction de tous les échanges et dialogues qui emprunteront cette langue.]

- En premier lieu, messieurs, j’aimerais savoir sous quel mandat exercez-vous une enquête sur la mort de Sir Rankine, nous lance d’entrée de jeu le double zéro aux dents en clés anglaises.
- Notre brigade, réponds-je, travail en collaboration avec la police judiciaire, la criminelle particulièrement.
- Oui... feint-il, avec un cou de tortue, cette affaire nous afflige tous énormément. Elle nous dépasse aussi, nos deux pays s’en voient embarrassés, très... Nous devons connaître les tenants et aboutissants de ce meurtre, avant que les journaux... Vous comprenez? Nous devons tous être très discret dans cette enquête. C’est pourquoi je dois vous demandez de vous asbtenir. Retirez-vous et laissez nos services et la Gendarmerie Royale du Canada mener l’enquête. Évidemment si vous possédez des renseignements, relatifs à cette histoire, il est de votre devoir de nous les fournir maintenant. Dans le cas contraire nous vous remercions de votre obligeance et vous libérons d’une charge par trop encombrante, n’est-ce pas? Je vous fais reconduire!

En disant cela l’homme au bec et cou de tortue pesait sur le bouton d’appel.
- Maintenant que nous sommes ici, M. Goodenough, ne pourriez-vous répondre qu’à une question?
- Laquelle?
- La femme de Sir Rankine était-elle au courant de ses nombreuses liaisons? De ses escapades aux Bahamas?
- Bien sûr, sourit de façon condescendante Goodenough, Mme Rankine sait rester digne en toutes circonstances, comme nous tous d'ailleurs. Je vous souhaite un bon retour à Montréal messieurs.

(suite1)

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